Ca vous rappelle votre enfance ou votre dernière journée de travail ?
Je me souviens de l’avoir prononcée plusieurs fois moi cette phrase : “C’est encore loin grand schtroumpf ?”. Et beh oui, à l’époque, évaluer la distance, le temps qui pouvait s’écouler entre deux endroits, ne faisait pas encore partie de mes compétences. Et je ne vous cache pas que des fois, je n’avais aucune idée de où nous allions. Aujourd’hui, ce n’est pas cette compétence qui manque mais la connaissance du “on va où déjà?”. Pourtant pour engager une démarche de transformation, un changement, pour embarquer des nouveaux embauchés, définir la vision, la mission est nécessaire. Sinon on a des problèmes ….
C’est d’ailleurs pour ça que souvent on la retrouve, la vision :
- dans les démarches qualité depuis la nuit des temps (Lean, TQM, ISO, EFQM, …)
- dans les démarches de libération d’entreprise : “Une des fonctions du dirigeant est de libérer les gens des fardeaux et de faire qu’ils soient focalisés sur la vision de l’entreprise. Une fois qu’ils sont focalisés, énergiques et enthousiastes, le besoin de contrôle disparaît.” (Isaac Getz 2010)
- dans les démarches de recherche d’autonomie des salariés :
le purpose dont parle Daniel Pink (extrait : Motivation Dan Pink) - dans les associations et autres promoteurs d’économies collaboratives
RT @Shareable ” @OuiShare is on a mission to build and nurture a collaborative society: https://t.co/HXC7fSToiX pic.twitter.com/YWPl5aM4X4 “
— OuiShare (@OuiShare) 29 avril 2016
Je me souviens d’un bilan de projet qui avait été lourd pour l’entreprise : plus d’une dizaine de millions d’euro, l’un des collaborateurs que j’ai interviewé était très en colère, il disait “ce n’est pas possible un gâchis pareil, on ne vient pas au travail pour toucher un salaire. Vous vous rendez compte de tout ce qu’on aurait pu faire avec cet argent ?”. Il y avait un vrai écart entre le réel et son idéal et cela générait en lui une énorme frustration, voire même de la colère pour ce gaspillage.
Ainsi l’important est surtout le pourquoi. Pourquoi les personnes ont choisi d’intégrer cette société et d’y contribuer, pour servir quelle ambition ? Quel est le rêve partagé ?
Si on prend l’exemple de FAVI, “Rester à Hallencourt est notre rêve partagé“.
Pour les communautés de travail de Marcel Barbu :
“Le but de la Communauté, c’est la libération totale matérielle, intellectuelle, spirituelle et morale du travailleur.” (extrait de l’ouvrage « Communauté de travail : l’expérience révolutionnaire de Marcel Barbu » de Roger du Teil).
Pour en savoir plus sur les communautés de travail, je vous invite à me retrouver à Agile France le 17/05/2016 au Chalet de la porte Jaune.
Lorsque cette vision n’est pas connue, n’est pas partagée, on peut se sentir hors du chemin, hors de soi.
http://etreheureux.fr/2011/07/16/les-3-tailleurs-de-pierre/
La mienne de cathédrale est composée de gens heureux, positifs, efficaces, engagés, de confiance, qui savent faire preuve de savoir-vivre et d’altruisme. Des gens prêts à se donner à fond pour rendre notre monde meilleur pour nos enfants et petits-enfants, avec une éthique donc. J’ai la chance d’en côtoyer déjà aujourd’hui et j’essaie, à ma mesure, de contribuer dans mes actions de tous les jours et lorsque l’occasion se présente à la création du cadre, du système qui permettra cela. Parfois pour contribuer et apporter un changement visible, de petites actions suffisent.
Je me souviens d’un soir où j’accompagnais mon frère sosie de Michael Jackson (T-vain), et si …, lors d’une de ses représentations. Il partageait la loge avec un groupe de 6 filles danseuses orientales. Oui c’est un travail qui fait rêver :-). Je les voyais se préparer : maquillage, coiffure, ajustement des costumes, … et du fait du nombre restreint de miroirs sur les murs elles étaient obligées de tenir un miroir d’une main et de se préparer avec l’autre. Alors quand on a les cheveux lisses et qu’il faut poser le foulard avec les barrettes et que le foulard est en soie, ou en tout cas qu’il n’a pas l’air de vouloir tenir tout seul, là ça commence à devenir un exploit. Avec seulement 2 mains, on est vite limité… Comme je ne fais pas partie de leur groupe, je les observe pendant quelques minutes, elles galèrent … et puis au bout d’un moment c’est plus fort que moi, sans même le réfléchir, je propose à l’une d’elles (la plus proche de moi) de lui tenir son miroir. Les choses se sont passées très vite, à peine lui avais-je proposé cette aide que j’avais dans la main son miroir, qu’elle orientait mon poignet comme si c’était un rétroviseur pour être totalement à son aise. Et quand elle a eu fini de s’occuper d’elle, elle a tout naturellement proposé son aide à une autre danseuse et ainsi de suite. La chaîne de l’entraide était lancée. Ca s’est fait en un quart de minute et c’était beau à voir. Les blagues fusaient, les rires aussi, l’ambiance de la loge était plus respirable et l’équipe se préparait avec sérénité et oui avec beaucoup plus de chances d’être prêtes à l’heure.
Ca vous parle cette petite action qui permet de lancer la machine ?
Un autre exemple plus théorique mais en image, vous connaissez peut-être déjà cette vidéo. Je l’adore.
Un de mes collègues aujourd’hui me disait “Egoïstement, pour être heureux, il faut aider les autres”. Je trouve ça très bien résumé. Merci JB.
Alors “c’est encore loin grand Schtroumpf ?” Plus très loin maintenant, car la petite action que je fais tous les jours me rapproche doucement mais sûrement de mon rêve.
A vous !
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